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26 janvier 2010 2 26 /01 /janvier /2010 18:20
L’aventure Martin-Martin, c’est dans la journée d’hier le 25 janvier que ça commençait. Outre les fins de semaine, c’est un périple sans arrêt. Nous travaillerons à tous les jours. Dans exactement trente jours nous présenteront un spectacle issu de cette création dans douze centres de santé de la Basse-Normandie. Pour nos trois premières journées nous interviendrons dans le Centre de soins de suite « Le Parc » de la petite ville de Bagnoles de l’Orne.  À cette époque de l’année, c’est la saison morte, mais l’été la municipalité grouille de vie touristique, un tourisme de cure.

CURIOSITÉ BAGNOLES DE L’ORNE

Voici ce que l’on pourrait dire de la ville. Dans un site pittoresque au fond d’une vallée verdoyante, jaillit une source d’eau chaude intarissable et universellement connue. C’est dans ces lieux privilégiés et riches en histoire que Bagnoles-de-l’Orne située au cœur de la forêt d’Andaine, est devenue « Capitale des Veines ».

On peut y louer une chambre dans une maison de repos et venir se ressourcer. Il y a de nombreux centre de massage et de cures en tout genre. Un peu comme les concepts des centres de spa et massothérapie que l’on retrouve beaucoup dans nos hôtels et auberges au Québec.

Que fait-on exactement dans un centre de soins de suite, et bien c’est en gros un établissement de repos suite à de gros traumatismes ou accidents. Des résidents pourront suivre des traitements pour les aider à retrouver la mobilité de certains membres, ou encore se reposer d’une fracture du bras. Certain cas peuvent être plus lourd et d’ordre de choc émotionnel et psychologique, tel que la perte d’un être cher ou d’un enfant. La clientèle y est très vieillissante, mon collègue me parle même de ce qu’on peut appeler le 4e âge.

Mon partenaire François Épiard est très à l’aise avec la formule de « Culture à l’hôpital ». Il en est à sa quatrième participation. Notre présence comme artiste est significative pour les résidents du centre. Nous sommes une occasion pour eux de briser un peu l’isolement. Nous étions très attendues et l’accueil fût extraordinaire par le personnel aide-soignant. Le concept Martin-Martin intrigue par sa curiosité, mais inquiète par sa forme. Nous étions sûr de rien et pour ma part encore moins, car j’en suis à ma première en ce qui consiste à la création pur et dur. Bien que très préparé à notre visite, nous aurions pu avoir aucun public. Ce qui est insécurisant, c’est que les gens veulent spectateur et pas obligatoirement les acteurs ou metteur en scène.

COMMENT SE DÉROULE UNE JOURNÉE D’INTERVENTION

Dans le cas qui nous intéresse en début de parcours, les gens sont libres d’assister et de participer aux discussions. On les laisse libre court à leur imagination et nous sommes leurs guides. Il y a deux ateliers de deux heures par journée de création. Un groupe est formé et s’il y a assez de monde on sépare ainsi le groupe en deux et François et moi animons séparément des thèmes qui auront été proposés en début d’atelier. On travail sur la mémoire et dans le souvenir des gens. Et on commence cela simplement en présentant chacun nos prénoms, pour nous aider à personnaliser notre intervention. Le groupe devient en quelques sortes un lieu d’échange et d’écoute. Ils se font un peu comme les groupes d’entraide sur les dépendances comme les « Alcoolique anonyme » pour ne nommer que celui là et ici cela n’a aucun lien avec notre clientèle.

LES DÉBUTS D’UNE HISTOIRE…

Martin-Martin ce sera un conte d’aventure qui évoluera au gré des idées que nous apporterons les gens. Nous avons bien sûr nos propres idées et interrogation de conteur sur la question, mais elles ne viendront jamais à l’encontre des propositions des gens ou ne le seront pas imposés de force. Elles doivent s’imbriquer naturellement au processus, comme si nous étions nous aussi simple participant et contributeur à part égal du groupe.

Je dois dire que la première journée en fût une des plus profitables. Tellement même que des participants sont revenus en après-midi afin de connaître la suite de l’histoire. Déjà on s’En parle dans les corridors. Martin-Martin fait déjà son petit bonhomme de chemin. On peut s’attendre que le groupe soit plus gros les jours suivants. Avant de quitter un centre, nous offrirons au public un condensé de l’histoire développé jusqu’à maintenant.

Je sais que vous aimeriez savoir de quoi il en retourne avec Martin-Martin. Je peux vous dire qu’il ne vit pas seul dans sa vallée, il a des amis et une sœur. Le premier thème qui fût développé porta sur la rencontre amoureuse d’une belle inconnue nouvellement arrivée dans la vallée. Oui je sais, vous aimeriez probablement que je vous en disent un peu plus, mais en même temps je ne veux pas trop en révéler de ce monde que l’on créé en ce moment, car je veux garder une certaine pudeur pour éviter qu’il ne se développe à l’extérieur du processus de création. Pour ceux qui me connaisse bien, savent que je m’échapperai à l’occasion, mais après seulement une journée, bientôt deux, je trouve cela très précipité de vous en révéler plus.

Après Bagnoles de l’Orne, nous nous dirigerons vers les villes d’Alonçon et Mamers. Donc dans un prochain texte, il est bien possible que je vous parle de mon expérience européenne sous l’angle des paysages, des visites, des lieux rempli d’histoire que je croiserai.

 

 

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commentaires

R
<br /> Qu'elle belle expérience et quelle démarche inter culturelle québec-france!!!<br /> Ta tournée me ramène à celle que j'ai réalisée en août 1978 (année des événements de mai - voir internet). Ce fût un voyage culturel dans les "maisons des jeunes de la culture" et des "maisons de<br /> la culture" tout récemment construites.<br /> Bonne continuité Steve.<br /> Réjean.<br /> <br /> <br />
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